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The story of a thesis at CERN

Photo du rédacteur: Jean-Baptiste POTOINEJean-Baptiste POTOINE

Jean-Baptiste POTOINE
Jean-Baptiste POTOINE

Ecouter aussi mon Interview  à Radio France en 2022. C'est une émission qui parle du LHC plus en détail et dans laquelle j'interviens ~3m pour parler de mon doctorat de façon accessible à tout un chacun.

Merci beaucoup pour l'interview (versions anglaise et française)


Why did you decide to do a thesis?

Ever since I was a teenager, quantum physics has fascinated me. The idea that matter is also a form of energy seemed fabulous to me. But the field seemed too elitist for me. That's why, after my “classe préparatoire”, rather than going to a specialized school, I chose a generalist one.

I entered the Ecole des Arts et Métiers (ENSAM), where I specialized in industrial and mechanical engineering. Before my final year, I did a gap year in Japan, an experience that enabled me to take a step back from my professional orientation and make sure that my teenage dream wasn't just an idle idea. It was during this period that I became particularly interested in the nuclear applications of fundamental physics.

To get closer to this niche field, I pursued a double degree at INSTN in atomic engineering. A PhD then seemed the natural way to immerse myself in research and gain expertise.


What is your thesis in a nutshell, and what was your experience like?

I did my thesis at the European Council for Nuclear Research (CERN) on the LHC, a 27 km particle accelerator. My work focused on assessing the risk of losing  the superconductivity of the magnets that make up to 70% of the LHC. These magnets could lose their superconducting properties under the effect of radiation, which would result in a total shutdown of the machine. 

In practice, this mainly involved Monte Carlo simulations and data analysis.

The international working atmosphere was fantastic, with the vast majority of people at CERN passionate about their work. As a result, the atmosphere was very friendly, making it easy to ask colleagues for their opinions/help. What's more, I took part in many international conferences. 

But it wasn't all rosy either; imposter syndrome, lack of direction, paper/manuscript writing and so on. However, the satisfaction of overcoming these obstacles made the achievement all the more rewarding! It's a real school of life, both personally and professionally.


How did your doctorate contribute to your current position?

I stayed at CERN after my PhD, this time moving into engineering. I'm currently in charge of managing the radioactive waste produced by the organization. My thesis opened the doors to this position by giving me a multitude of reflexes that I now use every day.

Beyond the technical aspect, my thesis enabled me to develop essential skills: priority management, critical thinking, humility and, above all, the ability to adapt quickly to new constraints.

What's more, the good news is that I've managed to rid myself of impostor syndrome! I'm now convinced that there's no such thing as a perfect profile, and that learning is a never-ending process. If the “classe préparatoire”  allowed me to learn how to learn, the doctorate allowed me to acquire the self-confidence necessary to legitimize what I have learned.



L'histoire d'une thèse au CERN


Quelles furent vos motivations pour faire une thèse?

Depuis mon adolescence, la physique quantique m'a toujours fasciné. L'idée que la matière soit aussi une forme d'énergie me semblait fabuleux. Mais la filière me paraissait trop élitiste pour vraiment s'y épanouir. C'est pourquoi après ma classe préparatoire, plutôt que d’intégrer une école spécialisée, j’ai choisi une école généraliste.

J’ai ainsi intégré l’école des Arts et Métiers (ENSAM), où je me suis spécialisé en génie industriel et mécanique. Avant ma dernière année, j’ai effectué une année de césure au Japon, une expérience qui m’a permis de prendre du recul sur mon orientation professionnelle et de m'assurer que ce rêve d'ado n'était pas juste une idée en l'air. C’est durant cette période que je me suis particulièrement intéressé aux applications nucléaires de la physique fondamentale.

Afin de me rapprocher de ce domaine niche, j’ai poursuivi un double diplôme à l’INSTN en génie atomique. Le doctorat est alors apparu comme la voie naturelle pour me plonger dans la recherche et gagner une expertise.


En quoi consiste votre thèse en quelques mots et comment l'avez vous vécu ?

J’ai réalisé ma thèse au Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN) sur un accélérateur de particules de 27 km de circonférences, le LHC. Mon travail portait sur l’évaluation du risque de perte de supraconductivité des aimants qui le composent jusqu’à 70%. Ces aimants peuvent perdre leurs propriétés supraconductrices sous l'effet des radiations, ce qui nécessiterait un arrêt total de la machine. En pratique cela impliquait essentiellement des simulations Monte Carlo et de l’analyse de données.

L’ambiance de travail internationale était fantastique, la trés grande majorité de personnes au CERN sont passionnées par leurs travail. Il en résultait une ambiance très bienveillante, permettant aisément de demander opinion/ aide à ses collègues. De plus j'ai participé à de nombreuses conférences internationales. Mais ce n'était pas tout rose non plus; le syndrome de l'imposteur, le manque de directive, l'écriture de papiers/ du manuscript et j'en passe. Cependant, la satisfaction de surmonter ces obstacles a rendu la réussite d’autant plus gratifiante ! C’est une véritable école de la vie, aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

  

Comment est ce que votre doctorat contribue à votre poste actuel ?

Je suis resté au CERN à la suite de mon doctorat, en me tournant cette fois vers l’ingénierie. Je suis actuellement en charge de la gestion des déchets radioactifs produits par l’organisation. Ma thèse m’a ouvert les portes de ce poste en me donnant une multitude de réflexes que j'utilise dorénavant tous les jours.

Au-delà de l’aspect technique, ma thèse m’a surtout permis de développer des compétences essentielles : gestion des priorités, esprit critique, humilité et, surtout, la capacité à s’adapter rapidement aux nouvelles contraintes.

De plus, bonne nouvelle, j’ai réussi à me débarrasser du syndrome de l'imposteur! J'ai maintenant la conviction qu’un profil parfait n'existe pas et que l'apprentissage d'un métier est perpétuel. Si la classe préparatoire m'a permis d'apprendre à apprendre, le doctorat m’a permis d’acquérir la confiance en moi nécessaire pour légitimer ce que j’ai appris.



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