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Recherche et applications industrielles, concilier les deux mondes avec la CIFRE

Photo du rédacteur: Agathe Métaireau MancheAgathe Métaireau Manche

Agathe Métaireau Manche
Agathe Métaireau Manche

Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Peux-tu nous présenter ton parcours et pourquoi as-tu décidé de faire une thèse ?

Après le bac, j’ai commencé par passer deux ans en classe préparatoire (MPSI/MP), puis j’ai intégré l’école d’ingénieurs Grenoble INP Génie Industriel. J’ai intégré la filière Ingénierie de la Chaine Logistique, où j'ai pu orienter mes compétences vers l’optimisation et la recherche opérationnelle pour l’industrie. Cette discipline m’a tout de suite plu, et j’ai su que je souhaitais orienter ma carrière dans cette direction. Je savais depuis quelques temps que je voulais faire une thèse, mais j’avais des doutes quant à la possibilité de concilier la recherche et le travail sur des projets concrets. En dernière année, j’ai eu la possibilité de faire partie du master recherche porté par mon école d’ingénieur, qui se termine par un stage en laboratoire sur un projet de recherche. Cela m’a permis de valider mon envie de faire de la recherche et de découvrir la thèse CIFRE, qui répondait à ce que je recherchais comme projet.


Pourquoi une thèse CIFRE ?

Faire un thèse était un projet de longue date, mais mon cursus en école d’ingénieurs a développé mon attrait pour les projets concrets et les applications industrielles. Pendant mon master recherche, j’ai eu des doutes sur ma motivation à continuer en thèse, car je sentais que la recherche académique permettait moins de travailler sur des sujets pour des applications directes. La thèse CIFRE est venue répondre directement à ces questionnements. En effet, une thèse CIFRE est financée en partie par une entreprise, et s’effectue en temps partagé entre l’entreprise et le laboratoire. Le sujet de recherche est proposé par l’entreprise, et le projet de recherche est destiné à être utilisé et appliqué par cette entreprise. C’était donc la combinaison parfaite pour moi.


Comment as-tu vécu ton doctorat ?

J’ai commencé ma thèse en 2021 au laboratoire CRIStAL de l’université de Lille et au sein de l’entreprise Vekia. Mon sujet portait sur l’optimisation de la gestion des stock centralisée. Globalement, je considère que j’ai eu une bonne expérience et que ma thèse s’est bien passée. Je pense que ça a tenu à deux choses. Premièrement, mon sujet de recherche me passionnait, et cela m’a permis de rester motivée pendant toute la thèse. Deuxièmement, j’étais bien encadrée, tant au laboratoire que dans mon entreprise, ce qui m’a permis de rester concentrée sur mes objectifs et de bien gérer le projet sur une durée de trois ans. J’ai eu quelques passages à vide, dans des moments où j’étais dans une impasse ou lorsque je n’avais pas de résultats satisfaisants, mais je pense que cela fait aussi partie de la thèse. En effet, c’est un projet exploratoire sur une longue durée, et il est normal de perdre confiance à certains moments.


As-tu des conseils pour une personne qui hésiterait à se lancer dans une thèse ?

Je pense que c’est tout à fait normal d’hésiter à faire une thèse, car c’est un projet à long terme sur lequel on doit avoir le rôle de chef de projet et de contributeur principal. C’est donc une grosse décision. Pour ma part, faire un master recherche et un stage en laboratoire m’a beaucoup aidée à valider le souhait de faire de la recherche et de continuer vers une thèse. En effet, cela permet d’expérimenter les activités de chercheur et de voir si cela nous plait. Cela permet aussi de développer dans contacts dans le monde de la recherche, ce qui est très utile.  Discuter avec des doctorants et des jeunes docteurs est aussi une bonne piste, car cela permet de mieux imaginer leur quotidien et leurs missions, et de se projeter – ou non – dans une thèse.

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