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Parcours doctoral : Un voyage entre passion, défis et apprentissage - Témoignage d'Ali Attajer, Docteur en Automatique et Génie Industriel


Ali ATTAJER
Ali ATTAJER

Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Pouvez-vous nous parler de votre parcours avant et pendant la thèse ?

Avant de me lancer dans l'aventure du doctorat, j'ai suivi un parcours académique rigoureux et varié. J'ai commencé par les classes préparatoires MPSI (Mathématiques, Physique et Sciences de l'Ingénieur) au Maroc, qui sont réputées pour leur exigence et leur intensité. Ces deux années m'ont permis de développer des bases solides en mathématiques et en physique, ainsi qu'une capacité à travailler sous pression et à résoudre des problèmes complexes. Après avoir réussi les concours d'entrée aux grandes écoles, j'ai intégré l'École Mohammadia d'Ingénieurs au Maroc. Pendant mon cursus, j'ai suivi une formation en génie industriel. J'ai également eu l'opportunité de réaliser plusieurs stages en entreprise, où j'ai pu appliquer mes connaissances théoriques à des projets concrets et comprendre les défis du monde industriel. Après cette expérience, j'ai décidé de poursuivre mes études avec un doctorat, motivé par le désir d'approfondir mes connaissances et de contribuer à l'innovation dans mon domaine. J'ai eu le privilège de préparer une thèse en cotutelle entre l'Université Polytechnique Hauts-de-France (UPHF) et l'Université Hassan Premier (UHP). Cette collaboration internationale m'a offert une perspective unique et m'a permis de bénéficier des ressources et de l'expertise de deux institutions. Durant cette période, mes travaux de recherche ont été menés dans plusieurs laboratoires : laboratoire Systèmes Complexes et Interactions à l'École Centrale Casablanca ; laboratoire Ingénierie, Management Industriel et Innovation (IMII) à la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l'UHP au Maroc ; et Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielles et Humaines (LAMIH) à l'UPHF à Valenciennes, France. Là, j'ai pu collaborer avec des experts en génie industriel, en automatique, et en informatique pour développer des systèmes cyber-physiques intelligents pour le pilotage des systèmes industriels complexes. Cette diversité de lieux et de contextes de recherche m'a permis d'acquérir une vision globale et intégrée des défis et des opportunités dans ce domaine. Après ce parcours, j'ai pu soutenir en janvier 2023. À l’issue de ma soutenance, j'ai obtenu le grade de Docteur en génie industriel et logistique de l'UHP et en Automatique, Productique de l'UPHF avec la mention très honorable.

 

Qu'est-ce que la thèse vous a apporté ?

La thèse a été une expérience incroyablement enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel. Elle m'a permis de travailler dans un environnement de très haut niveau, où l'excellence et l'exigence sont des valeurs fondamentales. J'ai développé des compétences scientifiques et techniques avancées en automatisation, modélisation, simulation, et intelligence artificielle, avec un accent particulier sur la résilience des systèmes cyber-physiques. En explorant la résilience de ces systèmes, j'ai pu faire des parallèles intéressants entre les mécanismes de défense du corps humain et les stratégies de résilience des systèmes industriels. Cette analogie originale a enrichi mon approche de la modélisation et du contrôle des systèmes complexes. J'ai également eu la chance de travailler sur mon projet en France et au Maroc, ce qui m'a permis de bénéficier d'échanges scientifiques enrichissants et de voyages mémorables. Cependant, la pandémie et les confinements ont rendu les déplacements difficiles, posant des défis logistiques importants. Cette période m'a appris à m'adapter rapidement et à collaborer efficacement à distance, grâce à une organisation rigoureuse et au soutien de mes encadrants et collègues. Pour moi, une thèse est un véritable parcours formateur qui demande beaucoup d'implication, de méthode, de rigueur, de curiosité et d'ouverture d'esprit. Chaque étape, avec ses hauts et ses bas, contribue à notre croissance personnelle et professionnelle. C'est une expérience de transition vers la vie professionnelle, qui nous prépare à relever les défis futurs avec confiance et compétence.

 

Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi votre doctorat vous est-il utile ?

Aujourd'hui, je suis enseignant-chercheur à l'ESTP Grande École d'Ingénieurs de la construction. Les compétences et les expériences acquises durant ma thèse sont des atouts majeurs dans ce rôle. J'enseigne des concepts liés à l'application des technologies avancées dans les systèmes de construction, souvent appelés « Construction X.0 », avec une approche à la fois théorique et pratique. Mon travail consiste également à innover dans mes projets de recherche actuels et à collaborer avec des chercheurs de différents pays. J'ai choisi ce poste car il me permet de combiner mes deux passions : la recherche et l'enseignement.

 

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite se lancer dans une thèse ?

Pour ceux qui envisagent de se lancer dans une thèse, je dirais qu'il est crucial de choisir un sujet qui vous passionne et de bien s'entourer. La thèse est un parcours exigeant, il est donc essentiel d'être motivé par votre sujet de recherche. Trouvez une équipe de recherche et des encadrants bienveillants qui vous soutiendront tout au long de ce voyage. Soyez prêt à faire face aux défis et aux perturbations, car ils font partie intégrante de la recherche. Enfin, n'oubliez pas de maintenir un équilibre entre votre vie personnelle et professionnelle, car cela contribuera grandement à votre réussite et à votre épanouissement pendant cette période.

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