top of page
Photo du rédacteurMaxime TEIL

Maxime TEIL, ingénieur logiciel, LinkX Robotics (Grenoble)


Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Quel parcours avez-vous suivi ?

Mon parcours n’est pas vraiment cohérent avec mon poste actuel d’ingénieur logiciel dans le domaine de la chirurgie assistée par ordinateur et de la robotique, ce qui montre déjà le champs des possibilités offertes après la thèse. J’a

Quelles ont été vos motivations pour faire une thèse ?

J’ai réalisé mon stage de fin d’études au laboratoire Sols, Solides, Structures et Risques (3SR) de Grenoble avec un projet assez innovant : la fabrication d’un matériau structurel 100 % issu de biomatériaux et mis en forme avec un procédé de fabrication rapide, économique et non polluant. J’ai tout de suite pris plaisir à travailler sur un tel projet et j’ai décidé de continuer mon parcours dans le monde de la recherche, du développement et de l’innovation. Après un contrat d’ingénieur d’études de quelques mois qui m’a confirmé l’intérêt que je portais à la mécanique des matériaux – avec une approche plutôt expérimentale – je décidais de postuler sur un sujet de thèse qui me donnait la possibilité d’élargir mon portefolio de compétences. C’est ainsi que je m’orientais vers un projet de recherche alliant une approche expérimentale (essais mécaniques de structures complexes couplés à de l’imagerie 3D) et une approche numérique (simulation numérique et modélisation des structures 3D sous contraintes). Je savais que cette expérience me donnerait la possibilité de travailler sur un projet innovant pendant au moins trois ans, qu’elle m’apporterait plus d’expérience dans les domaines d’expertises déjà connus mais aussi dans le domaine de la programmation, de l’analyse de données et de la modélisation numérique. Je voyais cela comme une vraie plus-value pour ma future carrière.


Quels postes avez-vous occupés depuis votre doctorat ?

Durant mon travail de thèse, j’ai eu l’occasion de réaliser un contrat de « monitorat » qui me donnait la possibilité d’enseigner une petite centaine d’heures par an à l’école ENSE3 (Grenoble INP) dans le domaine de la mécanique et de la programmation orientée Bureaux d’études. Cette expérience m’a tellement plu que je décidais de m’engager dans un contrat ATER (attaché temporaire d’enseignement et de recherche) d’un an dans la même école. Pendant ces quelques mois je réalisais progressivement qu’il me manquait le côté « innovation » de l’aventure. Je continuais donc vers un contrat de 18 mois dans un projet de recherche technique impliquant différentes entreprises régionales comme post-doctorant. Ce dernier poste, qui était assez orienté numérique, m’a finalement conforté dans l’idée de continuer de faire de l’innovation technologique dans le milieu privé et dans le domaine de la programmation logicielle et algorithmique. Je travaille aujourd’hui dans une start-up grenobloise qui s’appelle LinkX Robotics et qui propose des dispositifs médicaux pour facilité la chirurgie du genou grâce à l’assistance par ordinateur et la robotique. Je retrouve dans ce poste l’ensemble des éléments qui m’ont convaincu jusqu’à présent. Je peux même m’amuser à revenir aux bases en discutant mécanique et matériaux avec l’ensemble des collaborateurs lorsque des choix sont à faire.


Selon vous, qu’est-ce que la thèse vous a apportée dans vos activités actuelles ?

J’ai eu la chance d’avoir des encadrants de thèse qui étaient présents mais qui m’ont tout de même laissé un certain degré de liberté dans la gestion du projet de thèse. J’ai eu l’occasion de comprendre comment s’organisait un projet qui dure dans le temps, ce qu’il faut faire pour le valoriser et surtout savoir rebondir quand quelque chose ne se passe pas comme prévu. A mon sens, la capacité d’adaptation est une valeur omniprésente lorsqu’on arrive en milieu de thèse. Cette valeur s’en retrouve aujourd’hui valorisée dans mon profil. Les méthodes de recherche documentaire nécessaires durant le travail de thèse me sont également utiles aujourd’hui pour établir un état de l’art cohérent et permettre une réelle innovation. Mon expérience avec l’enseignement en école d’ingénieur est également source de valeurs et compétences qui me sont utiles encore aujourd’hui : capacité didactique, vulgarisation et expertises techniques en sont de bons exemples.

Quoi qu'il en soit, la thèse m'a permis d'obtenir une expérience de plus de trois ans dans des domaines d'expertises relativement éloignés de ceux qui m'étaient attribués en sortie d'école. C'est grâce à ces années d'expériences que j'ai pu trouver un job à ma convenance.

bottom of page