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Maxime BAELDE, 30 ans, Consultant Data Scientist chez Consortia Lille


Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview


Pourriez-vous présenter votre parcours et pourquoi avez-vous décidé de faire une thèse ?

Comme je suis musicien et que j’aime bien les sciences (mathématiques, physique), j’ai voulu orienter mon parcours pour faire les deux. J’ai eu mon Bac scientifique option Science de l’Ingénieur et Physique-Chimie, puis j’ai fait une CPGE au Lycée Wallon à Valenciennes (MPSI-PSI). Ne sachant pas à l’époque vers quelle école m’orienter, j’ai intégré l’École Centrale de Lille (école d’ingénieur généraliste). Cela m’a permis de toucher à plusieurs domaines et notamment de me spécialiser en traitement de signal et en apprentissage statistique. J’ai également fait un double diplôme à l’Université de Lille (Master 2 Recherche Mathématiques Appliquées). À la suite de ma formation initiale, j’ai réalisé mon stage de fin d’étude dans une entreprise de logiciels audio (A-Volute, maintenant Steelseries France), et j’ai eu l’opportunité de continuer chez eux avec une thèse en convention CIFRE avec le laboratoire INRIA Lille. Celle-ci consistait à créer un modèle de classification et de séparation de sources sonores en temps-réel dans le cadre d’un logiciel d’aide pour les gamers (Nahimic). En vérité, je ne souhaitais pas faire de thèse jusqu’à ce que j’assiste à une conférence du philosophe Gérard Engrand, et même si sa conférence ne traitait pas du tout de thèse, c’est cela qui m’a fait sauter le pas.


Quels sont les points les plus difficiles et les plus excitants dans votre parcours de thèse ?

J’ai eu la chance de pouvoir consacrer la majeure partie de mon temps à la thèse, ce qui n’est pas le cas de tous les doctorants CIFRE. Le sujet était assez innovant à l’époque et cela me permettait de baigner dans un univers scientifique et un peu musical. J’ai eu l’occasion de présenter mes travaux dans plusieurs conférences (en France mais également aux États-Unis). Néanmoins, le plus difficile a été les moments où on a l’impression de ne pas avancer, ou lorsqu’on se rend compte après plusieurs semaines qu’il y a un biais dans le protocole expérimental qui invalide la plupart des résultats jusqu’à présent. J’ai eu l’opportunité de publier mes travaux dans un journal reconnu (Pattern Recognition) dans le temps imparti par la thèse, ce qui n’est pas toujours possible.


Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi votre doctorat vous est-il utile ?

Je suis actuellement Consultant Data Scientist chez Consortia Lille, en mission chez un client du domaine du Retail, ce qui n’a plus rien à voir avec l’audio ! Le doctorat a été un atout pour trouver ce travail (ainsi que le précédent). En effet, l’expérience de thèse permet d’acquérir non seulement une expertise technique, mais également une façon de penser et une rigueur dans la façon d’approcher et de résoudre un problème. On dit souvent que le titre de docteur n’est pas bien valorisable en France, mais je pense que c’est plus simple dans le domaine math/info.


Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent se lancer dans une thèse ?

Le premier conseil est évidemment de bien réfléchir et de prendre cette décision en son âme et conscience. Bien sûr, il faut en parler autour de soi (famille, amis, professeurs, etc), mais je pense qu’il ne faut pas prendre cette décision « pour faire plaisir » à quelqu’un. Le deuxième point le plus important est de bien choisir son directeur de thèse, car ce sera votre principal interlocuteur pour les 3 prochains années (minimum !). Pour moi les principaux critères sont de bien s’entendre avec lui et de choisir un directeur de thèse qui n’a pas déjà 5 ou 10 autres thésards. Contrairement à d’autres, je ne pense pas qu’il soit primordial que le directeur de thèse soit très renommé pour avoir une bonne thèse. Il est préférable d’avoir un interlocuteur avec qui il est possible de se voir de manière régulière (au minimum 1 fois par semaine), plutôt que de le voir de manière sporadique et être laisser sur le côté.

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