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Innover pour un futur intelligent : mon engagement en recherche

Photo du rédacteur: Zaynab EL MAWASZaynab EL MAWAS

Zaynab EL MAWAS
Zaynab EL MAWAS

Merci beaucoup pour votre témoignage.


La recherche scientifique est un voyage aux confins du savoir, un périple où chaque question ouvre de nouvelles portes et où chaque réponse en cache mille autres. Rester curieux, c’est accepter de ne jamais cesser d’apprendre, de douter, d’explorer l’inconnu avec humilité et audace.


Pouvez-vous décrire le parcours qui vous a mené jusqu’au doctorat ?

Mon parcours académique a débuté à l’Université Libanaise, où j’ai suivi une formation en génie électrique et électronique, avant de poursuivre un master 2 recherche en technologie des systèmes communicants médicaux et industriels. Mais ma passion pour la technologie et la recherche remonte à bien avant mes études supérieures.

J’ai cherché à enrichir mes connaissances théoriques par des expériences concrètes. J’ai ainsi multiplié les projets académiques et les stages d’été, qui m’ont offert l’opportunité d’explorer divers domaines. Mon intérêt s’est particulièrement porté sur les systèmes embarqués, l’Internet des Objets et systèmes domotiques... Ce qui m’a amenée à suivre plusieurs formations et à m’investir dans des projets pratiques.

Ces expériences ont nourri mon envie d’approfondir mes connaissances et de contribuer activement aux avancées technologiques. Progressivement, mon intérêt s’est élargi aux villes intelligentes, et plus spécifiquement aux noyaux : les véhicules autonomes. Mon ambition était  d’acquérir une expertise pointue pour participer au développement de ces technologies et contribuer à la construction des villes du futur.

C’est ainsi que j’ai décidé de me lancer dans un doctorat.


En quoi consiste votre thèse en quelques mots ?

Ma thèse, intitulée « Localisation coopérative tolérante aux fautes : apport de l’apprentissage pour le diagnostic », a été réalisée à l’Université de Lille, au sein de l’équipe ToSyMA (Tolérance aux fautes des Systèmes Mobiles Autonomes). Cette équipe se concentre sur le développement de méthodologies garantissant la robustesse, la supervision et la sûreté des systèmes coopératifs et distribués.

Mon travail a consisté à concevoir une architecture de localisation pour des systèmes multi-robots communicants, en intégrant des mécanismes de diagnostic des défauts de capteurs. L’approche combine modélisation physique et intelligence artificielle, tout en valorisant les connaissances théoriques accumulées au fil des années. L’objectif était d’enrichir et d’optimiser les systèmes coopératifs sans remplacer l’expertise scientifique existante. Ma recherche visait à améliorer la robustesse des systèmes coopératifs tout en assurant leur tolérance aux fautes.


Quels conseils à un étudiant qui souhaite se lancer dans une thèse ?

Faire une thèse, c’est un défi. Ce n’est pas facile, mais une fois qu’on trouve une bonne méthode d’organisation et un rythme de travail structuré, cela devient une expérience enrichissante.

Voici quelques conseils aux futurs doctorants :

  • Organisation et gestion du temps : Définissez des objectifs clairs et des étapes intermédiaires (milestones) pour éviter de vous sentir submergé, afin de garder un cap, éviter la procrastination et la remise constamment en question.

  • Équilibre entre vie personnelle et recherche : Il est tentant de se plonger totalement dans son travail, mais cette approche n’est pas durable. La recherche est un marathon, pas un sprint. Il est essentiel de savoir faire des pauses, de prendre du recul et de s’accorder des moments de déconnexion.

  • Séparer vie professionnelle et vie personnelle : En recherche, il est crucial d’adopter une posture sérieuse et professionnelle, sans laisser les aléas personnels affecter son travail. Maintenir une attitude stable et rigoureuse contribue à affirmer sa crédibilité et à instaurer un environnement de travail serein.

  • Patience et résilience : Certaines expériences échoueront, certaines hypothèses seront invalidées. Il faut apprendre à gérer la frustration et à rebondir rapidement.

  • Expérience complète : Participez à des conférences, faites de l’enseignement, échangez avec d’autres chercheurs, engagez-vous dans l’organisation d’événements. Ces expériences élargissent les perspectives et permettent d’enrichir son réseau professionnel.

 

Quel est ton poste actuel et que t’as apporté ton doctorat dans ce poste ?

Après ma thèse, j’ai choisi de poursuivre mon parcours avec des post-docs dans des projets ANR au sein du même laboratoire. Cette décision était motivée par plusieurs raisons : d’une part, j’ai trouvé un réel intérêt dans les nombreux projets de recherche passionnants menés au sein du laboratoire; d’autre part, j’ai souhaité mettre à profit les compétences que j’avais acquises en parallèle de ma thèse pour contribuer au développement du laboratoire et en renforçant l’utilisation de sa plateforme robotique.

Je me suis donc spécialisée dans la simulation et la conception de jumeaux numériques pour la mobilité autonome, en travaillant sur des problématiques liées à la génération de bases de données avec défauts et usurpation de données, dans l’objectif de développer et valider des algorithmes de navigation autonomes robustes pour les véhicules aéro-terrestres, un domaine en pleine expansion.

Le doctorat m’a apporté bien plus qu’une expertise technique. Il m’a appris à structurer ma pensée, à développer un esprit critique et à aborder des problèmes complexes sous différents angles. Il m’a également permis d’établir un réseau de collaborations, d’améliorer mes compétences en communication scientifique et de renforcer ma capacité à gérer et mener des projets interdisciplinaires.



Simulation de conduite coopérative : immersion dans la recherche sur la mobilité intelligente avec interactions humaines.

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