Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview
Pouvez-vous nous présenter votre parcours et pourquoi avez-vous décidé de faire une thèse ?
Durant mes études en ingénierie, j’ai travaillé sur divers projets, notamment en automatisation et en électronique de puissance. Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur en électrique-automatique, je me suis rendu compte que j’avais envie d’approfondir davantage mes connaissances et de me confronter à des problématiques scientifiques plus complexes. J’ai donc décidé de m’engager dans un doctorat pour plusieurs raisons : d’abord, la recherche permet d’innover au quotidien et de repousser les limites de la technologie. Ensuite, j’aimais l’idée de transmettre mes connaissances, notamment via l’enseignement universitaire, qui fait souvent partie du cursus doctoral. Enfin, cette démarche représentait pour moi un défi personnel et une belle occasion de consolider ma crédibilité scientifique dans mon domaine.
Comment avez-vous vécu votre doctorat et quels étaient les principaux défis ?
J’ai trouvé le doctorat à la fois passionnant et exigeant. Passionnant car j’ai pu explorer en profondeur les mécanismes de contrôle des convertisseurs de puissance et développer des solutions de filtrage actif pour améliorer la qualité du courant électrique. Exigeant parce qu’il a fallu gérer de front la recherche, l’enseignement (TPs et cours magistraux), et la rédaction d’articles scientifiques.Le principal défi résidait dans la gestion du temps : il fallait organiser les semaines entre le laboratoire, les cours à préparer et les publications à soumettre. À cela s’ajoutaient des tâches administratives ou logistiques liées aux collaborations. Heureusement, j’ai pu compter sur le soutien et la disponibilité de mon équipe d’encadrement, ainsi que sur l’énergie positive des autres doctorants.
Qu’est-ce que la thèse vous a apporté sur le plan professionnel et personnel ?
Sur le plan professionnel, la thèse m’a permis de développer une expertise pointue dans l’électronique de puissance et la modélisation des systèmes électriques. J’ai appris à mener des projets en autonomie : définir des objectifs clairs, analyser des données complexes et proposer des solutions innovantes. En parallèle, l’enseignement m’a offert l’opportunité d’améliorer mes compétences en communication, que ce soit pour vulgariser des concepts techniques ou pour encadrer des étudiants.Sur le plan personnel, ce parcours doctoral m’a apporté confiance et persévérance. Lorsque l’on doit résoudre un problème de recherche inédit, on est amené à tester plusieurs voies, à essuyer des échecs et à revenir avec de nouvelles idées. Cette résilience est selon moi une qualité précieuse, au-delà de la sphère universitaire.
Quel est votre poste actuel et que vous a apporté votre doctorat pour ce travail ?
Aujourd’hui, j’occupe un poste d’Ingénieure de Recherche et Innovation (R&I) chez Capgemini, en tant que Product, System and PLM Engineer. Mon quotidien consiste à proposer et déployer des solutions techniques pour des produits industriels de nouvelle génération, tout en tenant compte des enjeux de performance et d’optimisation des ressources.Le doctorat m’a appris à aborder les projets avec une méthodologie scientifique :
● Formuler clairement un problème et le décomposer en sous-problèmes.
● Rechercher des pistes de solutions en mobilisant des connaissances pluridisciplinaires.
● Valider ces pistes par la simulation, la modélisation ou des essais concrets. Par ailleurs, j’ai gardé de mon expérience doctorale une grande autonomie dans la recherche d’informations et une capacité à expliquer des concepts complexes de manière structurée, ce qui est particulièrement apprécié dans un environnement de R&I.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite se lancer dans une thèse ?
Bien choisir son sujet : assurez-vous d’être en phase avec les problématiques de recherche et vérifiez que le thème vous passionne réellement.
S’informer sur l’équipe et le laboratoire : un bon encadrement et une ambiance de travail bienveillante sont des facteurs de réussite importants.
Ne pas négliger la gestion du temps : il est essentiel de se fixer des objectifs clairs (articles, étapes d’expérimentation, rédaction de chapitres de thèse) et d’établir une organisation solide.
Cultiver la curiosité et l’ouverture : assistez à des séminaires, lisez des publications, discutez avec d’autres chercheurs. Vous y trouverez des idées nouvelles et des opportunités de collaboration.
Préserver un équilibre vie pro/vie perso : la thèse est un marathon, pas un sprint. Prenez du recul, pratiquez un loisir ou un sport, et sachez vous ressourcer quand il le faut.
Pour me contacter
N’hésitez pas à me retrouver sur mon site web pour toute question : www.sanaothman.com