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Photo du rédacteurCatherine SCHNEIDER-MAUNOURY

Catherine SCHNEIDER-MAUNOURY, Dr. Ingénieur Matériaux & Procédés chez ArianeGroup



Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

J’ai intégré l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz en prépa-intégrée. Durant mes 5 années d’études, j’ai eu l’occasion d’effectuer 3 stages ingénieurs qui m’ont permis de découvrir différents secteurs d’activité mais également différents métiers. C’est au court de mon stage de 4ème année en fonderie que j’ai découvert la R&D et principalement la métallurgie. Dès lors, j’ai su que je poursuivrais dans cette voie. C’est pourquoi j’ai fait le choix de suivre un double diplôme en 5ème année, option Matériaux Mécanique Structures et Procédés. J’ai ensuite démarré une thèse CIFRE réalisée au sein d’Irepa Laser et en partenariat avec le laboratoire LEM3 de Metz. Le sujet portait sur le développement de matériaux à gradients de fonction mis en œuvre par un procédé de fabrication additive. A l’issue de mon doctorat, j’ai été recrutée chez Naval Group en tant que chargée d’études technologiques pour étudier la faisabilité des technologies de fabrication additive par dépôt de matière pour les applications navales.


Pourquoi avoir choisi de faire une thèse et qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Le choix de la thèse est arrivé très tard (une semaine avant l’obtention de mon diplôme !). L’opportunité s’est présentée au bon moment et après quelques recherches sur le sujet, l’entreprise et le laboratoire, je me suis rapidement rendu à l’évidence : c’était un sujet extrêmement intéressant, novateur, qui plus est porteur dans l’avenir (donc synonyme d’emploi pérenne). De plus, en sortie d’école, j’avais toujours une grande soif d’apprentissage. La thèse était donc un bon moyen de rentrer progressivement dans la vie active tout en continuant d’étudier de façon très approfondie.


Vous évoluez dans un milieu qu’on pourrait qualifier comme étant plutôt « masculin ». Cela n’est-il pas difficile ?

Il est vrai que la proportion de femme dans le milieu de la mécanique / métallurgie à des postes d’ingénieur ou des postes à plus fortes responsabilités reste encore relativement basse. Mes études au sein d’une école à fort pourcentage masculin (80% hommes - 20% femmes) m’avaient déjà donné un avant-goût du milieu dans lequel j’allais évoluer. J’ai su rapidement démontrer mes compétences et me faire respecter au même titre qu’un homme.


Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi votre doctorat vous a-t-il été utile ?

J’ai rejoint ArianeGroup en tant qu’ingénieur matériaux et procédés il y a 1,5 ans et depuis 1 an je suis responsable de la feuille de route DED. Dans une équipe franco-allemande, je m’assure de la cohérence des activités sur cette thématique et propose des sujets d’envergures répondants aux problématiques de l’entreprise. En plus des compétences scientifiques et techniques pointues acquises durant le doctorat, j’ai développé une rigueur de travail et une capacité à gérer de front plusieurs projets pluridisciplinaires. Le doctorat été un prérequis au poste que j’occupe actuellement et m’a permis d’atteindre ce poste à responsabilité plus rapidement dans ma carrière.


Pourquoi conseillerez-vous à un étudiant de faire une thèse ?

Le doctorat est une expérience unique et au combien enrichissante tant sur les plans professionnel que personnel. C’est toutefois une décision à ne pas prendre à la légère. Une thèse dure 3 ans : il faut être endurant, résistant, motivé, curieux, persévérant et bien entouré. Je ne serais que trop vous conseiller de choisir un sujet qui vous passionnera, de vous renseigner sur votre encadrement, votre laboratoire et/ou l’entreprise dans laquelle se déroulera la thèse (pour une CIFRE). Pour citer mon co-directeur de thèse, il vous faudra également lissez la courbe de vos émotions, car oui, émotionnellement parlant, la thèse est synonyme de montagnes russes. Mais à l’arrivée, quel satisfaction d’être reconnu comme expert dans votre domaine par vos pairs !



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