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Le Doctorat : une expérience unique et une transition vers la recherche appliquée


Hector AMINO
Hector AMINO

Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Quel est votre parcours avant votre doctorat ?

J'ai réalisé un parcours universitaire assez multidisciplinaire : après l'obtention du BAC, je n'ai pas voulu m'orienter sur une classe préparatoire qui ne me correspondait pas vraiment. A l'époque je me voyais exercer dans un domaine où la créativité est un fort atout. Je me suis orienté vers une formation universitaire, en m'inscrivant au Cursus Master en Ingénierie à l'Université Pierre et Marie Curie (Sorbonne Université actuellement). Ce dernier avait pour particularité de faire suivre deux formations majeures (mécanique et éléctronique pour moi) et des formations complémentaires (sciences humaines, projets de laboratoire). Ainsi, dès la première année à la fac j'ai été en contact fort avec le monde de la recherche grâce à cette proximité avec des enseignants chercheurs, qui exalaient leur passion pour leurs sujets. Le parcours se compose de 5 ans (3 ans de licence et 2 de master), avec trois stages obligatoires(L1, M1, M2), et un séjour à l'étranger.

Pour ma part, j'ai réalisé au total quatre stages et deux séjours à l'étranger, tout cela grâce à la disponibilité des chercheurs ainsi qu'à l'ouverture de l'université vers l'international. En L1 j'ai réalisé un stage ouvrier, en L3 un stage en laboratoire de 1 mois et demi, où j'ai pu pour la première fois passer plus de temps au sein d'une équipe de recherche. Après une année très enrichissante d'échange à Florianopolis, Brésil, j'ai décidé de m'orienter sur une spécilisation de Master nommée Energétique et Environnement, toujours à Sorbonne Université.

Pendant ma première année de master, je suis allé au laboratoire CMT Motores Termicos, à Valence, pendant trois mois pour un stage. L'objectif de ce dernier était d'analyser des données expérimentales d'un moteur diesel pour prédire grâce à des modèles d'aprentissage statistique des émissions de NOx et suies. Cette deuxième expérience à l'étranger m'a énormement apporté par des échanges réguliers avec des spécilistes de combustion, et cela m'a permis pour la première fois de m'imprégner de méthodes d'intelligence artificielle.Pour mon stage de fin d'études, j'ai travaillé sur la propagation directes et inverses d'incertitudes numériques appliquée à la CFD (computational fluid dynamics) à l'Institut Jean Lerond D'Alembert. Encore une fois, toucher des outils et méthodes encore inconnues pour moi a été un challenge mais aussi une très bonne expérience ; ceci est bien sur corrélé à un bon encadrement de la part des professeurs avec qui je travaillais. Ces travaux ont méné à l'écriture d'un article, publié en 2024.

Ces deux expériences ont confirmé mon envie de faire de la recherche, qui s'était déjà développé pendant ma formation. J'ai eu l'opportunité de continuer mes travaux de stage ou alors m'orienter sur une thèse appliquée chez EDF R&D, sur la modélisation CFD pour l'aéraulique des bâtiments. J'ai finalement opté pour la deuxième option.La thèse s'est focalisée sur le developpement, analyse et validation d'un schéma en temps CFD pour l'aéraulique.


Quel est votre métier et type d'activités aujourd'hui et quel rôle a joué votre doctorat dans ce que vous exercez?

Suite à l'obtention du diplôme de doctorat, j'ai été recruté au sein d'EDF R&D pour contribuer aux thématiques de surêté de fonctionnement et gestion de risques. Parmis mes activités, des études appliquées liées au parc nucléaire français mais pas que, du développement de codes (phénoménologiques, CFD...). La possibilité de traiter des cas appliqués est un atout motivant les développements à réaliser. D'autant plus que l'enjeu énergétique est de grande importance aujourd'hui à l'échelle nationale et internationale. Ma thèse m'a permis de me familiariser avec le monde de l'entreprise : son fonctionnement, sa dynamique, ses enjeux. Mais aussi, elle m'a permis de développer des compétences théoriques et techniques qui me sont utiles aujourd'hui. Mais le plus important : elle m'a appris à apprendre, un atout me permettant de m'adapter et de traiter de nouveaux sujets assez fréquemment. Elle a été une bonne introduction à la recherche appliquée.


Avez vous des conseils pour une personne qui hésiterait à se lancer dans une thèse ?

Je dirais que plusieurs facteurs peuvent justifier le bon ou mauvais déroulement d'une thèse. Le sujet doit bien évidemment intéresser le candidat, mais aussi il est important d'échanger en amont avec son futur encadrant. Il y aura toujours des hauts et des bas pendant le doctorat et la patience et resillience sont importantes. Au final, le travail payera toujours et il faut croire en ses capacités! Une thèse est une très bonne opportunité d'approfondir ses connaissances sur un sujet en particulier, se faire un réseau (industriel comme académique) et surtout d'avoir la liberté de pouvoir faire de la recherche au sein d'équipes expertes.



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