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Le doctorat, un choix si difficile?


Joan CAPDEVILA
Joan CAPDEVILA,

Doctorant au Laboratoire Intégration du Matériau au Système (IMS)

Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview


Pourriez-vous présenter votre parcours ?

Après une licence en physique fondamentale à l’Université Paul Sabatier (Toulouse-France), j’ai basculé vers un parcours plutôt atypique, une bi-diplomation. Le premier master était axé sur la physique des plasmas, durant une année à l’Université Paul Sabatier. Le second se tournait sur la physique des matériaux à l’Institut National de la Recherche Scientifique (Montréal-Canada). Ce parcours m’a permis de décrocher deux diplômes et de me faire une idée plus concrète du monde de la recherche grâce à un stage long (environ un an et demi), entre deux pays, portant sur le développement de nouvelles batteries au lithium.

A la fin de ces deux années, ayant été satisfait de mes projets et du secteur de la recherche universitaire, j’ai donc cherché à intégrer un doctorat sur le sujet des matériaux, à Bordeaux.

 

Quel est votre sujet de thèse et en quoi consiste-t-il ?

Ma thèse se déroule au laboratoire de l’Intégration du Matériau au Système (IMS), à Bordeaux. C’est une thèse financée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).

Le sujet est : Fabrication, Caractérisation et Modélisation de cellules tandem Organique/Silicium en configuration trois terminaux. De manière plus vaste, c’est une étude innovante sur le développement d’un matériau organique (peu coûteux et renouvelable) en tant que matériau actif au sein d’une cellule photovoltaïque.


Quels sont les points les plus difficiles et les plus excitants dans votre parcours de thèse ?

La difficulté d’un sujet de recherche en général est l’acceptation de l’irrégularité de l’avancée de ce dernier. En effet, un projet sur trois ans ne se déroule pas sans accrocs et au même rythme durant sa totalité. Il y’a des moments de grande avancée, qui sont motivant, gratifiant et qui amènent la joie et la bonne humeur. Mais il y’a aussi des moments où l’échec est présent, où les idées se font plus rares, où les infrastructures sont en panne et où l’écriture ne se fait pas d’une traite. Ces moments sont aussi à prendre en compte, à accepter et même et à valoriser.

De manière plus précise et plus appliquée à mon projet, le point le plus difficile est sans nul doute le coté innovant de ce dernier. C’est un domaine avec peu de recul. Peu de données et peu de références appliquées à ce sujet sont trouvables dans la littérature.

Cependant, c’est aussi le coté le plus excitant. Pouvoir participer au développement d’un domaine en particulier donne un côté motivant à ces trois années de thèse. 

 

Quel chemin comptez-vous emprunter après le doctorat ?

J’ai toujours été attiré par l’enseignement. Donc pour le moment, je compte me diriger vers un poste de maître de conférences. Pour cela, il faut que je termine mon doctorat, et que je trouve un post-doctorat intéressant, pourquoi pas à l’étranger, en attendant de présenter le concours.


Quels conseils donneriez-vous à un étudiant souhaitant se lancer dans une thèse ?

Globalement, je suggère d’être vraiment intéressé par la recherche. La chance que nous avons avant de postuler en thèse est d’effectuer un stage de master plus ou moins long. Ce dernier peut-être un indice sur la pertinence ou non d’effectuer un doctorat.

Aussi, je conseillerais de poser beaucoup de questions au directeur ou à la directrice de thèse avant de se lancer.

Personnellement, je pense qu’il est important de faire preuve de patience, de curiosité, d’esprit de synthèse mais aussi d’autonomie.

N’hésitez pas à vous aider des collègues de votre laboratoire, de vos directeurs de thèse, mais aussi de doctorants même extérieurs à votre domaine de recherche.

Pour finir, il faut accorder beaucoup de temps au projet de recherche mais il ne faut pas tomber dans la croyance que ce dernier nécessite la totalité de votre temps. Une thèse peut très bien se dérouler en prenant des pauses et des moments de repos. Il est important de s’accorder ces moments (pour faire du sport, sortir, se cultiver, voir de la famille…). Sans ça, il sera difficile de tenir le coup mais aussi d’être productif.

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